Le Puppy Blues, le comprendre et l’éviter
De plus en plus d’adoptant de chiots souffrent dans les premiers temps de ce qu’on appelle le “Puppy Blues”. Mais quelle réalité se cache derrière ce terme ? Et surtout, comment y remédier ?
Le terme Puppy Blues est inspiré par la détresse que peuvent ressentir les jeunes parents sous le nom bien connu de “Baby Blues”.
Dans les deux cas, humain ou canin, les termes décrivent un état dysphorique se traduisant par des symptômes d’anxiété, d’irritabilité et d’une détresse émotionnelle plus ou moins forte.
Qu’est ce que c’est, exactement ?
Une étude faite par des chercheurs Finlandais visant à mieux comprendre le phénomène regroupa en 2022 et 2023 les expériences vécues par 1572 propriétaires de chiens.
Sur ce chiffre, 45,1% rapportèrent avoir ressenti des émotions très négatives après l’adoption de leur chiot.
20,3% de ces derniers annoncèrent que ce Puppy Blues avait duré moins d’un mois. 31% rapportèrent une durée variant de 1 à 5 mois, 29.5% de 6 mois à un an, et 19.3% plus d’un an, les symptômes s’atténuants avec le temps.
L’étude regroupa les émotions ressenties par les participants en trois grandes catégories : Frustration, Anxiété et Fatigue.
Voici les principaux symptômes recensés :
- la sensation d’être un mauvais adoptant
- l’anxiété induite par le temps qu’il faut consacrer à un chiot
- l’inquiétude de ne pas être à la hauteur pour l’éducation
- les regrets
- la difficulté à créer un lien émotionnel
- la déception par rapport à l’idée qu’ils s’étaient faite de leur chiot
- la colère
- l’irritabilité
- l’inquiétude liée à la santé du chien
- l’envie de ramener leur chiot.
Vous n’êtes donc pas seul, loin de là, et votre ressenti est normal !
Mais alors, que faire pour éviter son apparition ?
Plusieurs choses sont à mettre en place, mais la plupart sont à faire avant même de récupèrer puppy !
Par rapport à votre chiot :
Se préparer oui, mais pas trop !
Oui, il faut savoir comment accueillir puppy. Oui, il faut préparer la maison. Oui, il faut avoir acheté sa nourriture et de quoi l’occuper. Oui, il faut avoir prévu les premiers cours avec un éducateur.
Mais une fois cela fait, n’ayez aucune attente.
Partez du principe que puppy ne dormira pas la nuit. Qu’il pleurera quand il sera seul. Qu’il mordillera tout. Qu’il ne sera pas propre. Qu’il aura peur des voitures.
Et si au final tout se passe parfaitement? Très bien !
Mais vous aurez moins d’anxiété si vous partez du principe que ça ne sera pas le cas. C’est un être vivant, tout petit qui plus est, alors laissez lui, et laissez vous, le temps.
Par rapport à vous :
Vous vous imaginez déjà être l’humain parfait pour ce petit chien, plein de balades, de jeux, de rires, de moments partagés… Et ça viendra !
Mais dites vous bien que vous ne connaissez pas encore puppy, et que peut être le lien ne sera pas immédiat. Comme quand on rencontre une nouvelle personne, parfois il faut apprendre à l’aimer, et ça ne veut pas dire que ça ne deviendra pas magnifique, mais uniquement que ça peut prendre du temps.
Et parfois, même quand puppy est là, qu’il est parfait, et qu’on l’aime, on est aussi déçu. Par nous même. Car on est pas exactement qui on envisageait être pour ce petit chien. Et ça aussi, c’est okay.
Et si malgré tout vous vivez un puppy blues ?
Sachez que le remède, c’est le temps. Laissez vous du temps.
Votre éleveur et l’éducateur de votre chiot sont aussi là pour vous rassurer, ce que vous ressentez est normal, n’hésitez pas à les contacter.
Prenez du temps pour vous ! Demandez à ce qu’un pet sitter garde puppy une soirée et allez voir des amis !
Placez la barre de vos attentes envers vous même et envers puppy beaucoup plus bas.
Gardez en tête que cette phase sera passagère, et tant que puppy est en sécurité, ses besoins comblés, le ventre plein, vous faites déjà un super travail.
