Nous en parlons énormément ensemble sur Instagram (oui oui, suivez nous là bas !), mais pour les puristes du format écrit et qui préfèrent les choses bien carrées (moi aussi), voici donc un récapitulatif de ce que nous attendons de la robe de l’Akita Inu.

Attention !

Ce qui suit n’est PAS mon interprétation personnelle du standard, ou mon avis. Il s’agit de mes recherches (certes), mais qui se traduisent ici par un croisement de données provenant de pontes japonais de l’Akita Inu (juges et grands éleveurs), et des clubs de race français et étrangers.

Vous trouverez toutes les sources à la fin de cet article, qui sera d’ailleurs amené à être étoffé et à évoluer selon si de nouvelles interviews de personnes fiables pour l’avenir de la race, ou tout autres documents, voient le jour !

Nous parlerons aujourd’hui uniquement des couleurs de la robe afin de ne pas nous éparpiller, car si nous nous lançons dans l’Akita dans son entièreté cet article deviendrait bien trop long.

Allez, plongeons ensemble dans ce condensé de datas.

La robe de l’Akita Inu

Il existe, pour nos Akita Inu, quatre couleurs possibles de robe :

Aka (roux)
Tora (bringé)
Shiro (blanc)
Goma (sésame, notre couleur perdue)

Toutes ces couleurs se doivent impérativement de présenter élégance, pureté, clarté, qualité de pigment de la couleur, intensité et l’Urajiro.

L’Urajiro quésaco ?

C’est un marquage blanc propre aux races japonaises qui doit se trouver :

sur le visage, le museau, les joues
sous la mâchoire, le cou, la poitrine et le ventre
pour ce qui est de la poitrine, il ne doit pas s’étendre au delà de l’épaule
du pied maximum jusqu’au coude pour les pattes avant
du pied maximum jusqu’au genoux pour les pattes arrières
au bout de la queue

Si l’Urajiro doit passer graduellement du blanc à la couleur de la robe sans faire de séparation abrupte, il doit être le plus « pur » possible sur les zone qui ne touchent pas la couleur de manière immédiate. Il doit présenter le moins possible de “tâches” (Sarasa – ou tickings / frecklings) de couleur.

Il doit être réparti de manière harmonieuse et qui soit visuellement équilibrées. Une chaussette plus longue sur une patte que sur l’autre n’est pas souhaitable.

Maintenant que nous avons les bases, tournons nous vers les couleurs à proprement parler.

Aka – Roux

La couleur du roux est très importante, je vous le rappelle, nous cherchons l’intensité, donc pas de roux trop clair ! Attention toutefois à l’inverse, un roux trop intense tirera vers le marron. Ce que nous souhaitons est un orangé-rouge soutenu.

La couleur doit descendre, idéalement, presque en bas des pattes mais sans dépasser le pied. Aussi elle ne doit pas présenter de spot (tâche blanche à l’arrière de la nuque), ou en tout cas le plus petit possible.

Sur la tête parfois peut exister ce que l’on appelle l’Hachiware, une liste qui part du blanc sur le visage du chien pour aller s’étirer sur le front. Elle ne doit pas dépasser les oreilles.

Il existe aussi des « colliers », qui comme leur nom l’indique sont une trace blanche partant de l’urajiro sur le cou du chien jusqu’à quelque part sur sa nuque. Plus il va loin, moins il est recherché.

Tora – Bringé

Il existe deux types de bringé :

Kurotora : le bringé noir
Akatora : vous l’avez compris, c’est le bringé roux

Et un sous-type de ces deux derniers :

Shimofuri : bringé avec la sous couleur la moins intense, un grisé tirant presque vers le blanc

Ce qui est valable pour le roux en termes d’intensité et de répartition de couleur l’est aussi pour le bringé, mais nous y ajoutons d’autres contraintes.

Kurotora ne présente pas, ou très peu, de roux dans son pelage tant il est foncé. Son effet global est un bringé très sombre, la couleur sous-jacente étant noire, les bringeures sont grises plus ou moins foncées. Encore une fois, nous cherchons l’intensité !

Toutefois, il faut que les bringeures soient en quantité suffisantes, et qu’elles ne se fondent pas dans un effet “flou” dans le reste du poils. Nous les souhaitons bien définies.

Akatora, comme son nom l’indique, sont des bringeures foncées sur une robe de base rousse. Comme pour le kurotora, la couleur doit être intense, que nous parlions de la rousse ou de celle des bringeures, de prévalence noire et grise.

En ce qui concerne le Shimofuri, bien qu’il soit extrêmement apprécié en Europe (évidemment, vous avez vu comme c’est beau ?), il n’a pas l’intensité dont toutes les sources parlent. Par définition, le Shimofuri est l’extrême inverse : une robe grise claire à presque blanche, présentant des bringeures grisées. Il n’est donc pas (en ce moment !) ce que cherchent les japonais.

Shiro – Blanc

La couleur doit être la plus “pure et froide” possible.

Si on pousse plus loin dans cette description, on rechercherai presque un blanc bleuté plutôt qu’un blanc cassé ou un blanc crème.

D’ailleurs, l’effet biscuité (roux léger aux oreilles ou ailleurs sur une robe sinon blanche) n’est pas recherché.

Maintenant que nous avons vu tout cela il me paraît important de souligner : aussi respectueuse de ces critères une robe puisse être, que penser si la construction et le type ne suivent pas… Car ce n’est pas (que) la couleur qui fait l’Akita !

Voici les sources qui ont servies à porter cet article :

Le standard FCI de l’Akita Inu
Le commentaire au standard du CFCNSJ
Le Nihonken Standard
JACA’s Official Guide to Judging the Japanese Akita
Le standard de l’AKIHO
Akiho Honbuten par Peter Van der Lugt, pour ses interviews de messieurs Saitou Akira et Endou Takashi
WUAC online Akita Seminar 2023